Le Grand Prix de Singapour 2025 approche à grands pas et la Scuderia Ferrari s’apprête à relever un défi à la hauteur de ses ambitions. Sur le circuit étouffant de Marina Bay, où la moiteur tropicale et les pièges d’un tracé urbain mettent les nerfs et la mécanique à rude épreuve, Ferrari peaufine déjà ses stratégies pour espérer décrocher un podium crucial dans cette fin de saison sous tension.
Singapour : un défi physique et stratégique énorme pour Ferrari
Avec une course programmée à 20h, heure locale, et des activités qui débutent dès 17h30, le Grand Prix de Singapour impose un rythme décalé à l’ensemble du paddock. « Singapour est toujours l’une des courses les plus exigeantes de l’année », a rappelé Frédéric Vasseur, directeur de la Scuderia Ferrari, dans un communiqué relayé par Ferrari Media Center. « C’est un véritable test de concentration et d’adaptabilité pour les pilotes, mais aussi pour tous les membres de l’équipe. »
Outre la chaleur humide typique de la cité-État, Ferrari doit composer avec de nouvelles règles cette année, notamment une limitation de vitesse relevée dans la voie des stands. Ce changement pourrait considérablement influencer les arrêts au stand et donc modifier la manière dont les équipes construisent leur stratégie de course. Dans un environnement urbain comme Marina Bay, où les interruptions causées par la voiture de sécurité sont fréquentes, chaque seconde gagnée ou perdue compte.
Ferrari, qui reste engagée dans la lutte pour consolider sa deuxième place au classement constructeurs, ne veut pas se contenter de suivre. Avec une McLaren menaçante capable de sceller le titre ce week-end, la Scuderia veut mettre en lumière sa résilience et sa capacité d’adaptation dans un contexte extrême.
Focus sur les qualifications et maximisation du potentiel
Comme toujours à Singapour, les qualifications joueront un rôle décisif. Le tracé serré et sinueux laisse très peu de place aux dépassements, renforçant l’importance des performances du samedi. Ferrari le sait : bien se positionner sur la grille pourrait être la clé d’un podium. Vasseur insiste sur cette nécessité : « Nous devrons tirer le meilleur parti de chaque séance pour obtenir les meilleures positions de départ possibles. »
Depuis plusieurs courses, la SF-25 fait preuve d’une plus grande constance, mais peine encore à battre Red Bull ou McLaren en rythme de course. À Marina Bay, cette tendance pourrait s’inverser grâce à un tracé qui récompense le grip mécanique et la traction courte, des domaines où Ferrari a progressé.
Le moindre détail pourra faire pencher la balance. Les essais libres permettront de tester différentes cartographies moteur, sobres en chaleur mais vives en relance, tout en analysant le comportement des pneus sur une piste dont la température évolue constamment entre le coucher du soleil et le lancement du GP. Tout sera étudié : usure des gommes, consommation énergétique, refroidissement moteur… Rien ne sera laissé au hasard.
Quels enjeux pour la saison 2025 ?
À quatre manches de la fin, chaque point peut bouleverser les classements. Pour Ferrari, une bonne performance à Singapour est plus qu’un objectif de prestige : c’est une question de crédibilité technique et humaine. Cette 18e manche du championnat représente un laboratoire à ciel ouvert pour tester des configurations inédites, dans des conditions que seuls quelques circuits au monde peuvent reproduire.
L’enjeu dépasse les résultats immédiats. C’est une répétition grandeur nature pour les futurs défis, notamment le développement de la voiture 2026, et un test de la cohésion au sein du duo Leclerc-Sainz dans une période cruciale pour leurs avenirs respectifs au sein de la Scuderia.
En plaçant la barre haute dès les premiers essais, Ferrari prouve qu’elle joue toujours stratégiquement, même sans enchaîner les victoires. Marina Bay n’offre jamais de course facile, mais elle pourrait bien être le théâtre d’un moment clé dans le récit de cette saison 2025.