Ferrari : Frédéric Vasseur monte au créneau pour soutenir Lewis Hamilton

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par Alex Marcol

Depuis ses débuts très médiatiques chez Ferrari, Lewis Hamilton fait face à un démarrage compliqué sous ses nouvelles couleurs. Le Grand Prix d’Arabie Saoudite, terminé en septième position, a mis en lumière les difficultés initiales du septuple champion du monde à s’adapter à la SF-24. Pourtant, Frédéric Vasseur, team principal de la Scuderia Ferrari, ne doute pas un instant du potentiel de son pilote phare. Mieux encore : il le défend avec force et conviction.

Un début de saison en demi-teinte pour Hamilton chez Ferrari

L’arrivée de Lewis Hamilton chez Ferrari enflammait déjà la planète F1 bien avant son premier tour de roue en rouge. Présenté comme l’association du panache historique et du talent contemporain, le duo Ferrari-Hamilton fait rêver. Pourtant, après deux manches (Bahreïn et Arabie Saoudite), le compteur de résultats probants tarde à s’activer. Le Britannique, souvent en lutte avec les réglages de la monoplace et le comportement de la SF-24 en conditions de course, peine à faire parler son expérience.

Lors du Grand Prix d’Arabie Saoudite, Hamilton n’a pu faire mieux qu’une septième place derrière son coéquipier Charles Leclerc, performant mais toujours en quête de régularité au plus haut niveau. Ces résultats laissent certains observateurs sceptiques quant à l’impact immédiat du champion britannique sur la dynamique de la Scuderia…

Frédéric Vasseur, avocat engagé de son pilote vedette

En conférence de presse après la course saoudienne, Frédéric Vasseur a décidé de s’exprimer face aux critiques montantes. Selon lui, il est encore beaucoup trop tôt pour tirer des conclusions hâtives sur la collaboration entre Hamilton et Ferrari : « Honnêtement, je ne suis pas trop inquiet », a-t-il déclaré. « Il suffit de regarder ce qu’il a fait jusqu’à présent. En Chine, à Bahreïn ou même pendant la première partie de ce week-end. Le potentiel est bien là » (via conférence de presse FIA).

Et le Français d’identifier l’un des principaux défis auxquels l’écurie est actuellement confrontée : l’équilibre de la voiture. La SF-24, bien que plus stable que sa devancière sur certains paramètres, souffre encore d’instabilité dans certaines phases critiques — notamment en entrée de virage et sur les longs relais. Une problématique qui entrave tout autant Hamilton que Leclerc.

« Ce week-end, nous pouvons retenir plus de points positifs que négatifs », ajoute Vasseur, expliquant que Ferrari travaille en étroite collaboration pour résoudre ces détails techniques. Il insiste surtout sur l’importance de faire front collectivement sans pointer de responsabilités individuelles.

Construire un projet commun, au-delà des débuts hésitants

L’attitude de Vasseur s’inscrit dans une vision long terme. Intégré au projet Ferrari pour initier une reconstruction ambitieuse, Hamilton est avant tout vu comme un catalyseur de culture de la gagne et non comme un sauveur miracle. Son approche méthodique, son immense expérience chez Mercedes et sa capacité à construire des équipes solides peuvent faire la différence… à condition que la technique suive.

Le défi est clair : maximiser les synergies entre l’ingénierie de Maranello, les retours pilotes et la direction stratégique de Vasseur. Les premiers week-ends peuvent manquer de résultats éclatants, mais ils restent riches d’enseignements. En insistant sur le collectif, le directeur d’écurie cherche aussi à désamorcer les pressions médiatiques et internes.

Vers une montée en puissance progressive ?

À court terme, Ferrari doit impérativement faire progresser la SF-24 dans plusieurs domaines : stabilité aérodynamique, gestion des pneus sur long relais, efficacité dans les enchaînements de virages à haute vitesse. Autant de points sur lesquels Mercedes était historiquement pointue… et où les compétences d’Hamilton peuvent devenir précieuses si l’équipe reste à son écoute.

La patience semble donc être le mot d’ordre côté Maranello. Il faudra sans doute quelques Grands Prix supplémentaires pour voir Lewis Hamilton totalement à l’aise dans sa monture italienne. Mais le soutien affiché de Vasseur envoie un signal fort : chez Ferrari, on croit encore fermement à la réussite du projet rouge et or 2024.

Prochain rendez-vous important : le circuit de Suzuka, un tracé technique et rapide où réglages fins et confiance dans la voiture feront toute la différence. De quoi, peut-être, lancer réellement l’aventure Ferrari de Lewis Hamilton ?

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